Albert à son frère Emmanuel (17 novembre 1869)

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Dublin Core

Titre

Albert à son frère Emmanuel (17 novembre 1869)

Date

17/11/1869

Résumé

Dans cette lettre de 1869, Albert exprime ses condoléances pour le décès d’une jeune enfant.

Il décrit la visite d'un tunnel ferroviaire et conseille son frère sur l'achat d'un livre anglais.

Contributeur

Angélique Sentilhes

Lettres Item Type Metadata

Location

Londres

Expediteur

Albert

Destinataire

Emmanuel

Transcription

Windsor Chambers Great Saint Helens - London

17 novembre 1869 :

Mon cher Emmanuel.

Ta bonne dernière lettre m'a fait grand plaisir. Aujourd'hui seulement, j'ai un peu de temps à moi et je m'empresse de te le donner. Je commence par te faire compliment j'ai pu lire tes lettres en entier. étant lieux écrite mieux. Les détails sur le collège, l’héritage lauris (???) m'ont fait beaucoup de plaisir. À propos du collège, la lettre de maman que j'ai reçue aujourd'hui m'apprend la mort de la petite Suzanne. Tu ne saurais croire combien j'ai été péniblement frappé. La lettre a failli m'en tomber des mains tant j'ai senti fortement souffrance et malheur de ce pauvre monsieur Vilert. Si tu as occasion de lui parler de moi, ne manque pas de lui dire combien je prends part à sa peine.

Samedi dernier j'ai été aussi visiter, (non déchiffré) comme tu dois bien savoir, maintenant le Prince Pierre s’intéresse à toi mais...

(pages 02, 03, 04, 05)

... il compte bien que tu seras reçu. Travaille donc à force car il serait fâché contre nous si tu n'entrais pas.

18 novembre :

Malgré tout mon désir il m'a été impossible de finir cette lettre hier soir...

… il est destiné au passage d'une voie ferré. Ils font bien d'en mettre quelques-uns sous terre car il y en a vraiment trop dessus, à Trickenham, sans compter les express qui passent sans s'arrêter et les trains de marchandises. Il en passe pas moins de 900 trains par jour et cela comme tu le comprends, entraîne de très fréquents accidents, plus fréquents qu'on ne le croit d'ordinaire.

Tu me demandes un livre anglais et facile. Je te répondrai à cela que tu en trouveras tout aussi bien en France. Il te coûtera beaucoup moins cher de le faire venir de Paris qu'à moi de te l'envoyer de Londres. Pour ma part, je n'en ai pas encore acheté un seul, attendu que j'ai moins de temps à moi ici qu'au collège. Tu ne peux pas te figurer ce qu’est une vie à Londres on court toujours, on est sans cesse occupé, et le temps va 4 fois plus vite ici qu'en France.

Je t'embrasse car je n’en finirais pas et tu as déjà assez attendu ma lettre, ton gros frère qui t'aime.

Albert Fauvel